Photographier c'est aimer, aimer c'est protéger.
Photographier c'est aimer, aimer c'est préserver.
Voilà ce qui me trotte dans la tête depuis plusieurs mois. En effet lorsque je photographie un arbre, un champ, une haie, un paysage je ne peux l'empêcher de l'aimer. C'est d'ailleurs souvent en revenant sur le sujet, plusieurs fois, que j'arrive, en général, au bout d'un certain temps à faire rentrer l'image. A mettre en valeur mon sujet, qu'il s'agisse d'une vache, d'un ruisseau, d'un talus biscornu.
En partagant par la suite l'image résultante, je tente en fait de montrer les meilleures facettes du sujet pour qu'il puisse être aimé, partagé. Image comme transfusion de la passion.
Cela fait maintenant plusieurs années que je travaille de cette façon sur "mon" petit bout de pays qu'est le sud-manche et je me rends compte que plus je le photographie plus je me sens fondu, imbriqué, dissous dans ses paysages.
Au fond j'espère par l'image transmettre un peu de la passion que j'ai pour ce petit bout de terre, et faire aimer à d'autres ses petites rivières, ses arbres ses paysages de verdures et de rochers.
Et peut-être qu'au final je rêve secrètement de voir les belles truites sauvages revenir vivre en nombre en haut des petits ruisseaux, je rêve que le petit chêne que je regarde sortir de terre puisse encore être là, majestueux dans mille ans et que rien ne vienne défigurer durablement cette terre aimée.